« Dès le prologue, le spectateur est plongé dans l’atmosphère chaleureuse des veillées d’autrefois.  En quatre « vèyes », Bernard Daussin ressuscite avec bonheur les facéties de Djan d’ Mâdy, héros de légende, frondeur, conteur de craques, ménétrier des temps anciens, exerçant trente-six métiers.

Un décor sobre et une mise en scène alerte plongent le spectateur au cœur des situations souvent cocasses, parfois insolites, voire dramatiques.  L’artiste réalise un « one man show » avec brio.  Il peaufine l’expression pour communiquer une gamme d’émotions et susciter les réactions d’un public - tantôt hilare, tantôt rempli de tendresse, tantôt frissonnant de peur.

Le spectacle se déroule sur un tempo rapide.  Bernard Daussin s’exprime dans un registre de patois gaumais de qualité, tout en nuances.  Il convient d’apprécier la gestuelle de l’acteur, de bon ton, sans excès et l’interprétation de la chanson du pauvre Djan à sa maîtresse de Dampicourt.

L’accompagnement musical, l’éclairage et le son créent l’ambiance de ces soirées d’antan et donnent davantage de couleurs à l’interprétation pour camper ce personnage fabuleux.

Malraux a dit : « L’art, c’est le plus court chemin de l’homme à l’homme ».  Ce spectacle réalise ce cheminement. »