Bokèts tchwazis,
2015, 232 pages
Collection "Paroles du Terroir" fondée par Michel Francard, dirigée par Joël Thiry
éditée par l'asbl Musée de la Parole en Ardenne
La Haute-Lesse est un territoire attachant, tant par ses maisons en pierres de schiste, entourées de prairies, que par ses bois et ses vallées. Ses villages, non encore modifiés à l’extrême par la modernité, gardent toujours des traces de la vie ancestrale. Nombre de ses habitants y sont attachés et veulent en garder la mémoire grâce à des Cercles d’Histoire et de traditions locaux. Ils regroupent des historiens amateurs attentifs à la petite histoire ; Ernest Benoît, est un de ceux-là, et pour lui, l’histoire locale se traduit dans sa passion des traditions rurales.
Notre auteur, était dépositaire d’une quantité de récits, transmis par la tradition orale paternelle et maternelle, la famille Degand. Son grand-père, Eugène Benoît, avait commencé le métier de scieur de bois en 1896 en exploitant, à La Rochette, une scierie actionnée par un moulin à eau, située sur la rive gauche de la Lesse. Son père Alvis reprit le flambeau, construisit une scierie à la gare d’Anloy et la transmit à son fils. Attaché à son terroir, nourri de souvenirs familiaux et profitant du contact avec les gens du cru, Ernest emmagasina durant sa vie active une quantité de matière ethnographique et historique. Profitant de sa retraite, il prit la plume pour transmettre la quintessence de ses mémoires.
Adoptant la langue originelle de ses souvenirs, sa prose wallonne lui permettait d’en garder leurs saveurs. Son wallon appris à l’écoute des gens de sa famille et des villageois est celui que l’on parle d’Anloy à Ochamps ; il s’apparente à celui parlé dans le triangle élargi Bertrix-Bouillon-Paliseul, ayant fait partie de l’ancien du Duché de Bouillon. Il se caractérise entre autre par la prononciation du « ë », voyelle sourde, apparaissant dans le corps ou à la fin de certains mots tels : l’article « lë » (à la place du « lu » ou du « li » wallon), dans des mots comme « tëmé » (tombé), dans la finale des participes passés comme « findë » (fendu). La nasalisation du « o » écrite « ö », pour se prononcer « on », est également caractéristique.
Dans ses écrits, Ernest fait la part belles aux anciens métiers, aux récits de guerre et d’avant guerre, aux traditions ancestrales, aux histoires de famille heureuses ou dramatiques contées au coin du feu. Il prend ainsi le rôle de passeur de mémoire que ses écrits vont sauver de l’oubli. Marqué par la guerre, l’injustice et le danger du modernisme, il consacre aussi une partie de son recueil à des textes plus engagés, marqués par une sagesse populaire de bon aloi. Ce livre écrit par un auteur dépositaire de la mémoire des gens de chez nous, réveillera, nous le souhaitons, l’âme wallonne de tout lecteur sensible aux traditions.
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